jeudi 27 décembre 2007

Les membres de l'Arche de Zoé condamnés

Les six membres de l'ONG l'Arche de Zoé sont condamnés à huit ans de travaux forcés au Tchad et d'une amende de plus de 4 milliards de francs CFA (plus de 6 millions d'euros) de dommages et intérêts pour les 103 enfants qu'ils avaient tenté d'emmener en France, les présentant à tort comme des orphelins du Darfour. Chacun ont fait une demande individuelle de transfert vers la France auprès des autorités consulaires françaises.

La convention d'entraide judiciaire franco-tchadienne datant de 1976 prévoit, en effet, dans son article 29, que "tout ressortissant de l'un des deux Etats condamné à une peine d'emprisonnement ou à une peine plus grave sera, sous réserve de son consentement, remis aux autorités de l'Etat dont il est ressortissant" si la demande est faite. Le consentement recueilli, la demande française devrait être transmise au Tchad. Il appartiendra ensuite aux autorités locales d'autoriser le retour en France d'Eric Breteau, le président de l'Arche de Zoé, et des cinq autres membres de l'ONG.

Mon avis sur la question : Je suis perplexe concernant ce dossier depuis le début. Je n'arrive pas à croire que les membres de l'ONG soient allés en Afrique avec de mauvaises intentions. Voulaient-ils réellement enlever ces enfants pour les "vendre" en France ? Je ne pense pas.

La culture africaine a de particulier que la famille passe avant tout. C'est aussi le cas dans bien d'autres cultures (Chinoise par exemple). Un enfant est rarement orphelin, s'il n'y a plus de père ni de mère, il y a toujours les oncles, les grands-parents ou même les amis de la famille pour soutenir les enfants. Bien entendu, peu de choses sont officialisées et les "adoptions par le coeur" ne sont pas répertorié administrativement. C'est le problème des orphelinats créés en Afrique... Ils recueillent des enfants qui ne sont parfois pas sans famille !

C'est à vous dégoûter de faire de l'humanitaire... Mais ce n'est pas parce qu'il y a un grain de sable dans les rouages qu'il faut baisser les bras. Continuons à lutter et aider. C'est comme cela que l'on pourra changer les choses.